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10 février 2014

Se reconstruire après un burn-out

Comment se (re)prendre en main et poser ses limites après un burn out ? Conseils pour ne pas retomber dans les mêmes travers qui vous ont conduit à l’épuisement.

 

1. Faire le deuil de ses performances passées

“Il y a un avant et un après le burn out”, affirme Sabine Bataille , coach et sociologue. Non, vous ne pourrez plus jamais reprendre avec la même énergie, les mêmes ambitions et obtenir la même reconnaissance qu’avant, tout simplement parce que c’est cet “avant” qui vous a conduit à l’épuisement. Ceux qui l’oublient ont de grands risques de rechuterdans les mois qui suivent la reprise du travail.
“Pour pouvoir se reconstruire, il faut prendre conscience du déséquilibre qui a conduit à la rupture.” Quelles sont les limites que j’ai dépassées ? Quels sont les signaux d’alarme que je n’ai pas su voir ? Il faut comprendre ce qui a dysfonctionné pour éviter que cela ne se reproduise.

2. Faire évoluer son poste

Impératif : ne pas retourner travailler exactement dans les mêmes conditions qu’avant. Avant de revenir dans l’entreprise, il est indispensable d’aller voir le manager ou le DRH pour obtenir un allégement de sa charge de travail.
“On peut demander de réduire le périmètre du poste, alléger les missions, déléguer certaines tâches, embaucher une personne supplémentaire, négocier un temps partiel ou quelques jours de télétravail, suggère Sabine Bataille. Il est nécessaire de changer de manière structurelle son poste car si rien ne bouge, les automatismes étant tenaces, il y a de grands risques de retomber dans les mêmes ornières.”

3. Se fixer ses propres limites…

C’est sans doute le plus difficile pour les personnes qui ont vécu un burn out. Il va falloir apprendre à poser des bornes dans son travail et surtout les respecter. L’idée : ne plus le laisser envahir tout l’espace.
Ne plus répondre aux mails après une certaine heure, se fixer un nombre maximal de dossiers à traiter ou de rendez-vous à honorer… Mais aussi, s’obliger à sortir déjeuner, dormir suffisamment. “Parvenir à un équilibre de vie global est essentiel pour se reconstruire”, observe Sabine Bataille.

4. … et les faire respecter par les autres

“Les victimes de burn out ont tendance à toujours faire passer les autres avant elles-mêmes, analyse Sabine Bataille. Il faut inverser les priorités et devenir, justement, sa propre priorité.” Cela suppose d’apprendre à dire non : “Je ne traiterai pas ce dossier pour demain car j’ai d’autres urgences. Ce n’est pas de la mauvaise volonté mais cela est impossible.” Vos collègues le comprendront si vous leur expliquez les raisons de votre refus.
Quant à votre manager, mettez-le devant la gestion des priorités : “Vous me demandez telle action pour demain, sachant que vous m’avez aussi demandé de boucler telle tâche. Laquelle souhaitez-vous me voir terminer pour demain ?” “Il s’agit de transférer sur l’autre de la pression que l’on prenait automatiquement sur soi”, résume Sabine Bataille. L’enjeu est d’apprendre à ne plus culpabiliser de dire non et d’arrêter de porter le monde sur ses épaules.

5. Se fixer des objectifs intermédiaires

Pour ne pas courir après un but inatteignable, il s’agit de se fixer des objectifs intermédiaires qui, s’ils sont satisfaits, vous apporteront de la satisfaction. “J’ai envoyé 15 devis à mes prospects aujourd’hui, je peux être fier de moi. Certes, il m’en reste encore 5 à traiter, mais ceux-là ne sont pas urgents et je le ferai demain.“
Raisonner par paliers permet de voir la progression accomplie, au lieu de ne regarder que ce qui n’a pas encore été réalisé. “Il est important d’être bienveillant avec soi-même, de ne plus attendre la reconnaissance des autres mais de se fixer soi-même son propre niveau d’exigence”, recommande Sabine Bataille. Raisonnable, bien sûr !

6. Prendre soin de soi

Savez-vous ce qui est bon pour vous ? Connaissez-vous vos besoins ? “Les victimes de burn out ne sont plus en contact avec leurs besoins, car l’adrénaline qui les a fait tenir les empêchait aussi de souffrir”, explique Sabine Bataille. Jusqu’à la rupture.
Pourtant – et les sportifs le savent bien – tout effort exige une phase de récupération. Il s’agit donc de repérer ce qui nous fait du bien en dehors du travail : activités sportive, artistique, vie sociale… et d’y consacrer du temps. Se ménager des espaces pour soi permet de recharger ses batteries.


7. Retrouver le sens de son travail

Le burn out se traduit entre autres par une perte de plaisir au travail. Cette notion de plaisir est pourtant indispensable pour pouvoir tenir dans la durée. Quel sens donnez-vous à votre travail ? Quelles satisfactions vous apporte-t-il ? Quelles valeurs profondes y mettez-vous en œuvre ? Mais aussi : qu’apportez-vous à votre entreprise ?
Autant de questions fondamentales qui, si vous n’y trouvez aucune réponse positive, pourraient vous amener à vous interroger sur la pertinence de demeurer dans ce poste.