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29 mai 2016

Entretien d'embauche en anglais

Article de Francis DANAN (diplômé Centrale Lille 1972) publié dans la revue "L'ingénieur" N°292 de Mars-Avril 2016.

ON EST TOUS à un moment ou à un autre confronté à ce genre d’exercice. Si les principes sont les mêmes que  ceux utilisés pour un entretien classique, nous vous proposons quelques conseils pour bien vous y préparer. Si la mention « usage plus ponctuel » est indiquée, votre interlocuteur se contentera de quelques questions permettant de vérifier vos compétences techniques.

Comment ? S’il s’agit surtout, dans le poste recherché, d’échanger par mail ou de faire ponctuellement une présentation en anglais, la maîtrise du vocabulaire de base sera évaluée ainsi que la capacité à défendre un PowerPoint. Mais ne pas oublier de renvoyer un mail après un entretien téléphonique pour s’assurer qu’on a bien tout compris. Mais pas de panique, en règle générale, vous serez informé à l’avance de la manière dont se déroulera l’entretien, qui peut avoir lieu par téléphone ou par Skype. À quelques détails près cependant, il n’y aura pas de différence notable avec un entretien en français, la difficulté résidant d’abord dans votre capacité à convaincre votre interlocuteur dans une langue qui n’est pas la vôtre.
Quand la mention « Anglais courant exigé ou anglais indispensable » figure sur une annonce, votre interlocuteur évaluera cette maîtrise au moment des entretiens d'embauche, un exercice redouté qui se prépare en amont. Vous serez, selon les situations, confrontés à l'un des deux cas de figures : un échange 100 % en anglais ou un  entretien au cours duquel votre interlocuteur passera d’une langue à l’autre.
Voici quelques conseils qui devraient vous aider à maximiser vos chances de réussite.

Soyez sincère dans votre CV


Inutile de vous survendre et d’afficher un anglais bilingue ou courant sur votre curriculum vitæ si votre anglais n'est pas parfait. Pour vous évaluer, votre interlocuteur a besoin d’une visibilité sur votre niveau réel. Préférez aux formulations floues, du type « lu, écrit, parlé », quelques mots décrivant le contexte dans lequel vous avez eu l’occasion de pratiquer l’anglais : dans le cadre d’un stage, au cours des études avec une pratique  conversationnelle simple d’un bon niveau scolaire, au cours de voyages, etc. Enfin, différenciez clairement vos compétences écrites et orales. Certaines personnes peuvent afficher d’excellents scores au TOEIC et être incapables de rebondir à l’oral.

Sachez parler de vous


Comme dans un entretien en français, vous devrez être capable de revenir rapidement sur votre parcours professionnel et dire les raisons pour lesquelles vous postulez. Lors d’un premier entretien, le candidat doit pouvoir décrire ses principales réalisations, mettre en avant un succès et les compétences acquises dans un stage, lors d’un job d’été ou d’une expérience associative. Vous devrez aussi savoir être capable de parler de vous et de vos hobbies : c’est ce qui fait la différence quand on envisage un poste avec des interactions humaines importantes. Pour appréhender cet exercice au mieux, les recruteurs recommandent de noter, voire d’apprendre par coeur, quelques phrases types. L’objectif est d’éviter ce temps d’échauffement d’une à trois minutes au cours desquelles on est parasité par des tics verbaux et on hésite, alors que l’évaluation commence dès la première minute.

Révisez le vocabulaire du secteur


Il est par ailleurs indispensable de se renseigner sur l’entreprise et de connaître quelques termes techniques du secteur. Pour vous mettre dans le bain, passez directement par l’anglais en piochant dans les sites institutionnels ou les sites « carrière des entreprises ». Notez quinze ou vingt mots courants que vous pourrez replacer à bon escient. Pour des fonctions requérant une pratique quotidienne, révisez en profondeur le vocabulaire technique.
Plus on monte en responsabilité, plus on est exigeant sur la richesse du vocabulaire : des synonymes peuvent être demandés… Les réseaux sociaux constituent aussi un bon moyen de se frotter à la culture d’entreprise anglo-saxonne. Dès que vous visez des métiers avec une ouverture internationale, positionnez votre CV en français et en anglais sur LinkedIn : c’est le moyen de tisser des liens avec des anglophones, et de participer à des discussions en anglais.

« Faites-vous l’oreille »


Si vous avez quelques mois devant vous pour affûter votre oreille, habituez-vous à regarder des films et séries en VO, avec ou sans sous-titres, selon le niveau de difficulté du programme. Cela permet de faire des accroches  avec les interlocuteurs et de discerner les différents accents.

Entraînez-vous à parler


Et pour ne pas avoir peur de vous lancer le jour J, entraînez-vous régulièrement à parler : cours, tandem,  conversations informelles avec votre groupe d’amis…, les formules possibles sont nombreuses. Et même si vous avez un niveau excellent, ce sera un bon moyen de vous entretenir ! Quelques jours avant l’entretien, faites un Skype avec un copain anglophone si vous en avez, entraînez-vous à vous présenter en cinq minutes et interrogez-le sur les questions qu’on pose en entretien, sur les formules de politesse…

Simplifiez votre pensée et ne vous focalisez pas sur les fautes de grammaire


En bons élèves, beaucoup de candidats français cherchent à tout prix à retranscrire de manière littérale une pensée complexe. C’est pourtant le meilleur moyen de s’embrouiller et de sécher : en anglais, simplifiez votre pensée. Les mots viendront d’autant plus facilement. Faites des phrases courtes et essayez d’aller droit au but !
Si de bonnes bases grammaticales sont indispensables, inutile de faire une fixation sur vos éventuelles lacunes. On préfère quelqu'un capable de terminer sa phrase, de rebondir, à un candidat qui cherche à faire la plus belle phrase possible. Dans tous les cas, ne vous laissez pas déstabiliser : si vous faites une faute, corrigez-vous, continuez, et sous aucun prétexte ne repassez au français. Pour vous rassurer, rappelez-vous que les recruteurs, lorsqu’ils ne sont pas natifs de pays anglophones, ne sont pas toujours très à l’aise non plus avec l’anglais…

Prévoyez un échauffement


Le matin de l’entretien, accordez-vous quinze à trente minutes de télé ou de radio en anglais pour préparer vos oreilles et réactiver les connections. Vous pouvez aussi vous entraîner devant la glace en racontant vos dernières vacances ou votre journée de la veille en anglais. Pour éviter la voix chevrotante et les épaules bloquées,  n’hésitez pas à vous échauffer : si vous êtes stressé, il faut faire le tour du pâté de maisons, bouger les épaules, les bras, les mains et respirer. Une fois en entretien, soignez la relation avec l’intervieweur : on ne regarde pas ses pieds, on ne se ratatine pas, on ne change pas de ton de voix, et on ne se met pas à parler différemment.
L’objectif est de faire comme si on n’avait pas peur !

Ne forcez pas votre accent


N'ayez pas de complexe sur votre accent et soyez naturel. Mieux vaut être clair et précis avec un accent français à couper au couteau, qu’avoir un accent incompréhensible. L’essentiel est de vous faire comprendre. Dans certains secteurs où un anglais courant, voire bilingue, est requis, un bon accent peut être « la cerise sur le gâteau ».

N’hésitez pas à faire répéter votre interlocuteur


Certains accents sont plus difficiles à saisir que d’autres. N’hésitez pas à demander au recruteur de reformuler sa question si vous n’avez pas compris ou si un terme vous a échappé. Vous ne serez pas sanctionné, au contraire : si vous vous contentez d’ouvrir de grands yeux, vous risquez d’inquiéter votre interlocuteur qui peut se  demander comment vous vous y prendrez lorsque cela vous arrivera dans le cadre professionnel.
Gardez aussi à l’esprit qu’il n’est pas là pour vous piéger.

Soyez positif


En conclusion, inutile de stresser, vous devrez faire avec votre niveau d’anglais. Il faut se dire que c’est normal d’être assailli de pensées négatives et accepter de ne pas être à l’aise et se rappeler que ce n’est pas l’anglais, mais c’est la personne, son enthousiasme qu’on évalue. Il ne faut pas que l’anglais prenne le dessus sur l’entretien. Si vous avez des difficultés, expliquez à votre interlocuteur la stratégie déployée pour vous améliorer (voyage, stage, cours…). Il y verra un signe de votre motivation et de votre capacité à progresser : une qualité appréciée par les recruteurs. Quand l’entretien a été moyen, vous pouvez renvoyer un mail, une lettre motivation en anglais reformulée.


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